Ce qu’il faut dire ou ne pas dire lorsque l’on est praticien

Ce qu'il faut dire ou ne pas dire lorsque l'on est praticien en médecine complémentaire

Les médecines complémentaires répondent à des codes bien spécifiques, non reconnus comme une pratique médicale à part entière, elles sont pourtant bien dédiées à l’accompagnement de la santé des clients. En ce sens, savoir ce qu’il faut dire ou ne pas dire sur sa pratique est essentiel pour qu’il y ait une bonne compréhension de la pratique proposée, mais aussi pour éviter toute méprise. Un art du langage qui ne sera pas nécessairement enseigné durant le parcours formatif, mais qui aura pourtant une véritable importance lorsque l’on sera au contact du public.

Utiliser un jargon adapté

Les mots employés pour décrire votre activité ou pour vous adresser à votre clientèle ont une importance capitale et devront être choisis avec soin. Plus qu’une information erronée, les mots choisis peuvent vous faire courir des risques au niveau juridique si l’on considère que vous utilisez un discours médical.

D’ailleurs, Medoucine vous accompagne dans la rédaction de vos textes et dans votre communication, mais nous n’avons pas toutes les données en main. Pour être sûr de ne pas faire d’erreurs et d’être dans votre bon droit, c’est vers un cabinet d’avocats qu’il est préférable de vous tourner. En effet, certains mots seront surtout réservés au domaine médical et devront être évités pour parler de votre pratique en médecine complémentaire (sauf cas particulier), parmi eux, on retrouvera les mots :

assises
  • Ausculter
  • Auscultation
  • Anamnèse
  • Diagnostiquer
  • Diagnostic
  • Guérir
  • Guérison
  • Soigner
  • Traiter
  • Traitement
  • Prescrire
  • Prescription
  • Pronostic
  • Patient
  • Patientèle

Ainsi, que ce soit dans vos communications écrites comme dans votre discours oral, ces mots sont à éviter puisqu’ils sont réservés à l’exercice de la médecine conventionnelle. Heureusement, vous pourrez tout à fait utiliser des mots qui pourront venir remplacer ces derniers.
Par exemple, le mot « accompagnement » est bien plus représentatif de la pratique en médecine complémentaire. Généralement, les formations de qualité n’utilisent déjà pas ce type de jargon durant l’apprentissage, le changement ne devrait pas être difficile si vous avez tendance à faire des erreurs.

Attention aux promesses

Un grand nombre d’entre vous l’ont déjà remarqué, les médecines complémentaires sont souvent des approches vers lesquelles le public se tourne après avoir testé les différentes techniques de la médecine conventionnelle. Il n’est donc pas rare de faire face à des personnes fondant tous leurs espoirs sur votre pratique et sur les potentiels résultats que l’on pourra obtenir. Même si vous êtes enthousiaste et que vous avez confiance en votre approche, promettre monts et merveilles à votre clientèle ne vous apportera rien.

S’engager sur une réussite totale est quelque chose de très risqué, car il vous est totalement impossible de prédire l’avenir malgré l’efficacité de votre pratique et les clients que vous avez en face de vous réagiront tous différemment. D’ailleurs, la médecine conventionnelle ne fait jamais de promesse et laisse bien souvent les personnes venant consulter dans le flou, ce n’est pas pour rien, on ne peut rien promettre avant de constater les résultats. Par égard pour votre statut et pour votre client, faites attention à la façon dont vous amenez les choses.

Expliquer avec justesse

Vous êtes passionnés par votre pratique, les outils que vous utilisez sont parfois légion et vous ne cessez d’enrichir vos connaissances sur le sujet pour répondre aux demandes qui vous sont faites avec le plus de précision possible. C’est une qualité que l’on trouve souvent chez les praticiens en médecines complémentaires.

Seulement, vous ne devez pas oublier que les personnes en face de vous ne savent pas toujours dans quoi ils mettent les pieds et en quoi consiste l’approche utilisée (aussi bien dans la théorie que la pratique). Prendre le temps de savoir si votre client consulte pour la première fois un praticien en médecine complémentaire est essentiel. C’est un bon moyen de savoir quelles indications vous devrez lui donner. Rappelez-lui toujours que vous n’avez pas pour vocation de remplacer son suivi médical classique. Prenez le temps de lui expliquer en quoi consiste votre travail.

Mais attention, il est inutile de rentrer dans le détail. Des explications longues peuvent ne pas être comprises par le client. Utilisez des métaphores simples. Si la personne en face de vous veut en savoir plus, elle vous le fera savoir ou fera ses recherches. Les informations qui vous paraissent logiques, comme l’absence de contact physique en hypnose, doivent être rappelées. Les clients peuvent se tromper.

Bref, travailler la façon dont vous présentez votre métier est important pour votre clientèle et la promotion de votre activité. Gardez à l’esprit que la compréhension de ce que vous faites contribue à la démocratisation de votre approche.

Prenez garde à l’aspect spirituel

Plusieurs pratiques en médecines complémentaires ont un aspect spirituel lié à leur histoire. C’est souvent le cas pour les approches orientales. Tout le monde n’est pas forcément intéressé par cette partie. Pour vous, elle fait partie intégrante de la pratique.

Un aspect spirituel mal expliqué peut vite sembler ésotérique. Cela vous fera perdre toute crédibilité aux yeux de votre clientèle. Être à l’écoute et comprendre ce que la personne cherche est capital. Vous devez respecter ce souhait absolument.

Exemple

Pour exemple, une anecdote qui m’est personnellement arrivée il y a quelques mois. Je suis allée consulter une praticienne en EMDR qui venait de s’installer à quelques rues de chez moi. Nous avons fait la séance. À la fin, elle a décidé de me tirer les cartes et utiliser son pendule pour la suite. À aucun moment, nous n’avions évoqué cette partie de la séance. Je me suis sentie piégée dans quelque chose qui ne m’intéressait pas.

Mélanger les techniques est quelque chose de très souvent pratiqué, et pour cause, cela présente de nombreux avantages. Mais attention, assurez-vous que les choses fassent sens. Demandez toujours l’avis de votre client pour qu’il comprenne son engagement. Vos croyances doivent rester en dehors de votre espace de consultation au même titre que vos opinions personnelles.

Communiquer en tant que thérapeute en médecine complémentaire est parfois complexe. Profitez de notre mise en relation entre thérapeutes pour échanger et découvrir comment d’autres communiquent avec leurs clients.

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