Comment arrêter de se comparer aux autres praticiens peut vraiment faire la différence ? (ou encore “Casser le syndrome de l’imposteur pour réussir”)

« Comment arrêter de se comparer aux autres praticiens en naturopathie qui réussissent bien mieux que moi et cesser de penser que je suis pas bonne dans mon activité et que mes clients ne reviendront pas ? »

Voici la question que m’a posée Ludivine, naturopathe à Bordeaux qui se sent aujourd’hui complètement bloquée dans son activité et qui a l’impression de ne pas avancer parce qu’elle est « en concurrence avec trop de naturopathes ».

Qu’en est-il aujourd’hui de la situation de Ludivine ?

Ludivine est une très bonne naturopathe, elle a fait une excellente formation et a aujourd’hui un cabinet qu’elle loue 3 jours par semaines.

assises

Cela fait 1 an que Ludivine exerce.
Elle a aujourd’hui environ 8 consultations par semaine.
Elle a fixé ses tarifs a de 60 euros la 1 ère séance puis les séances de suivi à 30€ (*tarifs bien en dessous du marché).
En comptant le prix du loyer, des charges et des dépenses « autres », Ludivine ne parvient pas à vivre de son activité.

Elle se sent notamment  frustrée parce qu’elle voit que les naturopathes ayant suivis les mêmes cours, la même formation qu’elle et ayant à peu près la même expérience réussissent mieux, ont plus de clients et se font plus recommander.

En discutant avec Ludivine, je me suis aperçue qu’elle passait plus de temps à se comparer, à regarder les sites et les informations d’autres praticiens au lieu de se concentrer sur son activité.

Son défi : Elle veut réussir à faire la différence et sortir du lot face à d’autres praticiens.

De plus en plus de naturopathes s’installent et il est de plus en plus difficile de faire la différence…
Sa grande question « Pourquoi viendraient-ils me voir moi plutôt qu’un autre ? Il y a trop d’offres et trop de praticiens. »

La problématique de Ludivine est une problématique qui touche 98% des praticiens (et même tous professionnels qui travaillent seuls et qui doivent gérer son activité) : on l’appelle le syndrome de l’imposteur.

Ce syndrome de l’imposteur provoque chez Ludivine :

  • un manque de confiance en soi
  • un sentiment d’illégitimité
  • beaucoup de stress et d’anxiété
  • un sentiment d’infériorité
  • une relation peu sereine avec ses clients
  • la peur de demander des avis, des témoignages…

Conséquences : Elle se sent mal, elle n’a pas le moral et elle se met toute seule des bâtons dans les roues face à son travail. Ce qui lui retire l’envie de donner des consultations et de transmettre sa passion aux autres.

Ludivine n’avait pas forcément conscience de souffrir du syndrome de l’imposteur. Son objectif était de « sortir du lot’ pour avoir plus de clients. De ce fait, voici quelques actions qu’elle souhaitait mettre en place :

  • Baisser ses tarifs
  • Faire des offres promotionnelles sans identifier ce que voulait vraiment ses clients
  • Proposer des offres sur Groupon
  • Faire encore plus de formations pour gagner en légitimité

Avant de se lancer dans une de ces actions, nous avons d’abord essayé de comprendre d’où venait ce syndrome de l’imposteur, comment y faire face et quelles actions pouvait-elle mettre en place pour se sentir plus légitime et donc trouver son positionnement.

Je vous partage ici quelques questions auxquelles nous avons répondu avec Ludivine :

Qu’est ce qu’elle sait faire ? Quelles sont ses compétences ? Dans quoi est-elle douée ? L’objectif est de reconnaître ses qualités et de se les approprier.

Sa réponse :
Elle sait écouter et elle arrive facilement à faire changer les autres et à les motiver

Quels sont ses valeurs ? Quelles sont les 3, 4 choses qui sont primordiales pour elle et qu’elle ne peut pas laisser de côté que ce soit dans sa vie personnelle comme professionnelle ?

Sa réponse :
– Ne pas juger,
– Etre authentique,
– Transmettre

Qu’est ce qu’elle aime faire ? Quand elle est en consultation, qu’est-ce-qu’elle adore ? L’objectif est d’être le plus précis possible pour pouvoir faire ce qu’elle adore le plus de fois possible.

Sa réponse :
– Elle aime rigoler
– Elle adore les échanges humains
– Elle adore aller chercher les meilleures « solutions » pour aider ses clients
– Ecrire des articles liés à son activité
– Rencontrer d’autres professionnels pour parler de sa pratique

Quels mots disent ses clients après une consultation ? Qu’est-ce-qu’ils ont aimé chez elle ? Comment se sentent-ils après ? Si vous n’osez pas demander à vos clients, regarder vos avis en ligne ou demandez à votre entourage ce qu’ils pensent de vous.

Sa réponse : Voici les mots qu’utilisent ses clients pour la décrire :
– « Générosité »,
– « Ouverture d’esprit »
– « Une écoute attentive »
– « Explications simples et compréhensibles »
– « Pédagogue »
– « Elle motive à changer »

Qu’a-t-elle préféré étudier ? Est-ce-que c’était plus l’anatomie, l’alimentation, la nutrition, la psychologie, l’hydrologie, la phytothérapie…

Sa réponse :
– L’alimentation et la nutrition

Que déteste-t-elle faire ? Lors d’une consultation, avant une consultation, ou après, quelles sont les choses, les actions qu’elles repoussent ?

Sa réponse :
– Demander à ses clients des avis
– Diffuser ce qu’elle écrit sur les réseaux sociaux
– Se vendre
– Répondre au téléphone le soir parce qu’un client souhaite prendre un rendez-vous ou pire annuler ou reporter
– Demander 1 jour avant chaque consultation si la personne sera bien présente au rendez-vous

Quels sont ses points faibles ? Les points sur lesquels elle a encore des lacunes, qu’elle souhaite améliorer ?

Sa réponse :
– Elle est désorganisée
– Elle est stressée avant une première consultation
– Elle ne relance jamais ses clients à reprendre un rendez-vous

Quelles sont ses croyances positives ?

Sa réponse :
« Je suis faite pour conseiller et aider les autres. Je crois être bonne pour accompagner les personnes à être motiver pour changer leurs modes de vie et vraiment le faire »

Quelles sont ses croyances négatives ?

Sa réponse :
« Je ne pratique pas depuis assez longtemps »
« Ma formation n’est peut-être pas suffisante pour vraiment conseiller les autres, j’ai peut-être besoin d’attendre un peu avant d’en faire mon activité à temps plein »

En faisant cet exercice, notre objectif était de sortir du syndrome de l’imposteur, prendre confiance en ses capacités et lui redonner l’envie de pratiquer.

Les résultats ?

Nous avons trouver des alternatives et des solutions pour que Ludivine ne fasse plus que les choses qu’elle aime et donc éviter au maximum de faire les choses qu’elle n’aime pas ou qui la stresse.

Par exemple :
-> Augmenter ses tarifs (rappelez vous qu’elle voulait au départ les baisser)
->Installer l’agenda en ligne pour éviter de gérer les demandes, annulations et reports de rendez-vous
-> La demande d’avis automatiques
-> Le rappel avant chaque rendez-vous
-> Les posts sur les réseaux sociaux en automatiques

Ce qui lui a permis d’intégrer une nouvelle psychologie pour atteindre ses résultats :

  • ✔ Réduire ses heures de travail de 30%
  • ✔ Ne plus travailler le soir
  • ✔ Augmenter le nombre de clients en ciblant les personnes touchées par des problématiques liées à l’alimentation
  • ✔ Se reconnecter à son rêve, sa raison d’être et ce pourquoi elle s’est tournée vers ce métier
  • ✔ Arrêter de se donner des excuses pour affronter ses défis de façon sereine et positive
  • ✔ Arrêter de regarder ce que peut proposer d’autres praticiens, de copier et de se comparer

Cet article vous parle ? Vous sentez-vous concerné par les mêmes problématiques ?

J’aimerais beaucoup savoir ce que vous en pensez et quelles sont vos actions qui pourraient aider d’autres praticiens à changer d’état d’esprit et casser ce syndrome de l’imposteur qui la bloque .

Pour aller plus loin…

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