Lorsqu’on monte une activité libérale, la question du tarif est une des premières questions que l’on se pose. Et c’est bien normal ! “Tout travail mérite salaire”. Cependant, fixer le prix de ses consultations n’est pas si simple. En tant que profession indépendante, le tarif de vos services n’est pas réglementé. Mais alors comment déterminer le “bon” prix ? Comment déterminer la valeur de son travail ?
Clarifier sa relation à l’argent
Fixer le prix de ses consultations est d’autant plus compliqué qu’en tant que praticien en thérapies complémentaires, on peut avoir tendance à avoir du mal à se faire rémunérer en échange de son travail. De nombreux praticiens choisissent d’exercer un métier dans le soin après une reconversion. Cette décision part d’un élan du coeur : on veut aider les autres, se rendre utile et dans un sens, changer le monde à son échelle.
Toutes ses intentions sont belles et profondément humaines. Cependant, elles peuvent créer de la tension, une très grande exigence envers soi-même, et parfois même, un blocage avec le fait de se faire rémunérer en échange de ses services. Prendre conscience de sa relation à l’argent, et de ses croyances est un chemin passionnant.
Tout travail mérite salaire : votre expertise, et votre temps doivent être rémunérés ! Si vous avez du mal à vous faire rémunérer en échange de vos services, faites-vous aider : lisez des livres sur l’argent ou prenez rendez-vous avec un coach, toutes les solutions sont bonnes à prendre.
Si vous souhaitez faire évoluer vos croyances autour de l’argent, cet article est fait pour vous.
5 conseils pour fixer son prix de consultation
1. Regarder autour de soi
Pour vous aider à fixer le prix de vos consultations, il peut être intéressant de regarder autour de vous les prix pratiqués par vos confrères. En effet, pour une même pratique, un thérapeute ne va pas afficher les même tarifs en fonction du lieu où il pratique, de son expérience ou encore de sa notoriété. Même si rien ne vous oblige à vous aligner sur les tarifs proposés par vos voisins, les analyser vous permet de définir une tendance de prix en fonction de votre pratique, de votre lieu d’exercice et de votre expérience. Cela vous permet de vous positionner dans une fourchette raisonnable. Cependant, cela ne doit pas vous limiter, si vous sentez que vous voulez mettre un prix plus haut que les autres, alors pourquoi pas ?
2. Partir de ses frais fixes
En tant que profession indépendante, il faut bien avoir en tête que tout l’argent qui rentre constitue votre chiffre d’affaire et non votre salaire. Vous allez donc devoir payer des charges sur le prix de votre consultation, comme par exemple :
- pour le cabinet : le loyer, l’électricité, l’eau, les meubles et le matériel
- un assurance professionnelle
- une supervision et/ou un coaching professionnel
- des frais de communication (si vous en avez) : affiches, flyers, site internet
- d’autres charges diverses : téléphone, transports
- charges et cotisations variables en fonction de votre statut juridique
Pour calculer le tarif de vos séances, il faut d’abord calculer vos frais fixes. Reprenez la liste ci-dessus et calculez concrètement quelles vont être vos charges par catégories : (loyer, cotisation d’assurance professionnelle, vos frais matériels, l’essence ou votre carte de transports, votre forfait téléphonique etc…). Il est important d’être précis, et de penser à tout afin de ne pas avoir de mauvaises surprises.
Il est important de prendre en charges toutes ses dépenses pour fixer un prix au plus juste pour vous, et créer une activité pérenne. D’autre part, choisir le bon statut est primordial quand on lance une activité professionnelle ! Un des statuts les plus intéressants quand on démarre son cabinet est le statut d’auto-entrepreneur. En effet, grâce à ce statut, vous ne paierez des cotisations uniquement si votre chiffre d’affaire est supérieur à 0.
3. Penser à son business model
Comme dans toute entreprise, il est important de penser un minimum à un business model lorsqu’on monte son cabinet. Comment souhaitez-vous travailler : est-ce que vous voulez beaucoup de clients différents ? Ou au contraire, souhaitez-vous travailler avec moins de clients mais plus sur du long terme ? Avez vous une activité rémunératrice connexe à votre cabinet ou est-ce que votre cabinet est votre principale source de revenus ? Afin de vous aider à vous poser les bonnes questions, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour monter votre projet !
4. Déterminer des “offres” différentes
Par exemple : vous pouvez fixer la première séance a un tarif plus élevé par rapport aux suivantes. En effet, lors de cette séance, vous allez peut être avoir besoin de plus de temps pour comprendre les enjeux de votre client, ce qui signifie une séance plus longue que les suivantes. Ce temps doit être pris en compte et être rémunéré. D’autres préférerons offrir la première séance. Eh oui, tout est possible !
5. Faire un forfait de séances
Vous pouvez aussi prévoir des forfaits de séances pour accompagner une problématique bien spécifique. Ces forfaits engagent la personne sur plusieurs séances ce qui vous permet de savoir que vous avez un peu de temps devant vous avec la personne pour l’accompagner. Un forfait de séances vous permettra ainsi d’aller plus en profondeur avec votre client et d’établir une vraie relation de confiance entre lui et vous. De plus, savoir que la personne s’engage sur un nombre de séance fixé à l’avance vous permet aussi de vous libérer du temps pour communiquer ou étudier par exemple au lieu de prospecter pour de nouveaux clients, ce qui n’est pas négligeable !
Chercher la solution à l’intérieur
Le prix juste
Le prix juste est le prix qui est juste pour vous. Encore une fois, n’oubliez pas que la solution est en vous. Certes il vous faut gagner votre vie et payer vos factures, mais si établir un certain prix vous bloque à tel point que vous n’osez pas vous lancer, afficher votre prix, parler de vous, ou encore vous rendre visible et pratiquer votre métier, alors baissez votre prix ! L’important est de passer à l’action.
Votre prix est plus bas que la moyenne ?
Peut-être que vous débutez, et que vous avez besoin de prendre confiance en vous ? Aucun problème, plus vous pratiquerez, plus vous serez à l’aise et en confiance et plus vous vous améliorerez. Le reste pourra s’ajuster par la suite. Jouez-la carte sur table : dites-le à vos clients : vous vous lancez et vous leur faite profiter de vos savoirs à un tarif avantageux pour eux. C’est une chance !
Si vous n’êtes pas forcément débutant mais que votre tarif est tout de même plus bas que la moyenne, il y a deux questions à se poser :
- Est-ce que ce prix vous parait juste ?
- Ou bien, est-ce que vous n’osez pas fixer un tarif plus haut ?
L’important à ce stade est de déterminer si c’est une de vos croyances qui vous bloque pour augmenter votre tarif, ou bien si c’est un vrai choix conscient. Certains thérapeutes sont dans une démarche sociale, et souhaitent s’adresser à un certain type de population. Pour les autres souvenez vous : si l’argent vous bloque, faites vous aider !
Votre prix est plus haut ?
Votre tarif est plus haut que la moyenne ? Aucun problème !
En effet, la valeur que vous donnez à votre travail, est totalement subjective. Vous pouvez donc fixer le tarif que vous souhaitez. C’est un des avantages d’être à son compte, et certains ont bien envie d’en profiter pour pallier à l’insécurité et au manque d’avantages sociaux. Fixer le tarif que l’on souhaite et créer une activité sur mesure par rapport à ses talents, ses compétences et ses envies.
La posture du thérapeute est primordiale dans le processus d’accompagnement : la première personne dont il faut prendre soin, c’est vous !
Vous vous devez d’être bien, détendue et à l’aise avec vous-même pour accompagner au mieux vos clients. Trouver le prix qui sonne juste avec vous-même vous permet cette posture thérapeutique juste afin de faire bénéficier vos clients de votre meilleure présence.
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