Cet article est un compte-rendu de la conférence “Comment parler des pratiques complémentaires dans les médias“ donnée lors des Assises des pratiques complémentaires le 9 novembre 2023.
Intervenants
Amal Dadolle – Fondatrice du blog bloomingyou.fr.
Gaëlle Piton – Sophrologue, autrice et journaliste sur la chaîne ABC Tal
Lionel Vernois – Coach de santé, hypnothérapeute et auteur
La conférence
Cet compte-rendu a été rédigé par :
- Perrine Moret, praticienne en ayurveda, nutrition et massage du réseau Médoucine
- Margaux Joannidès, praticienne en énergétique traditionnelle chinoise et massage du réseau Médoucine
Une diversité de médias qui proposent un traitement des pratiques complémentaires souvent contrasté
Dans un premier temps, ont été énoncé les différents médias dans lesquels parler de pratiques complémentaires :
- Les médias généralistes (comme les journaux Libération ou Le Monde, l’émission radio
Grand bien vous fasse) - Les médias spécialisés (comme la chaîne TV de bien-être ABC Talk)
- Les autres canaux de diffusion (podcasts, Instagram, newsletter, etc.)
Selon Gaëlle Piton, il y a de nombreux podcasts, radios et conférences où parler de sa pratique complémentaire. Par exemple, elle est journaliste à l’émission ABC Talk, une chaîne TV bien-être où les intervenants ont le temps de véhiculer une image de leur discipline. Elle préfère d’ailleurs ce type de médias aux plus généralistes qui peuvent avoir tendance à aller vite ou parfois même à être suspicieux.
Le livre est un bon support pour le partage d’expérience
Lionel Vernois dit que le livre favorise le passage d’information, surtout quand il est question d’expérience. Ces deux supports sont de très bons outils pour s’exprimer dans les médias généralistes. Certaines précautions sont tout de même à prendre, même auprès des maisons d’édition : faire attention aux mots employés (éviter de parler de guérison par exemple), raconter son expérience au lieu de proposer une méthode, ou encore écrire sous couvert d’un médecin (pour une meilleure crédibilité).
Communiquer dans les médias implique une responsabilité
Un praticien prend donc une certaine responsabilité en parlant dans des médias généralistes. Les médias spécialisés ou les autres canaux de diffusion sont déjà dans le dialogue et l’exercice est plus aisé.
Quoiqu’il en soit, préparer son intervention dans un média est essentiel :
- Savoir parler clairement de sa pratique ;
- Cibler le public à qui l’on parle ;
- Se relier à une actualité ;
- Savoir pourquoi on décide d’aller dans les médias ;
- Savoir quelles valeurs on souhaite transmettre ;
- Parler avec cohérence et sincérité ;
- Se renseigner sur le média dans lequel on est invité et sur sa ligne éditoriale ;
- S’informer sur le journaliste qui nous interview.
Concernant les autres canaux de diffusion, les réseaux sociaux peuvent présenter des
limites selon nos trois intervenants. Amal Dadolle, quant à elle, affectionne particulièrement la newsletter.
La notion de crédibilité
Le public et les intervenants ont ensuite débattu autour de la notion de crédibilité et de la preuve scientifique. Plusieurs points de vue ont été échangés :
Pour Lionel Vernois, les médecins ouverts aux pratiques complémentaires peuvent tout à fait être crédibles dans les médias, de part leurs diplômes universitaires. Ce sont des personnes qui apportent un regard nouveau car ils recherchent l’expérience, le témoignage de ces pratiques et l’envie de les comprendre plutôt que les preuves scientifiques.
Amal Dadolle parle de recherche humaine en plus de recherche scientifique. Les médecins qui se situent dans ces deux axes sont certes peu nombreux et parfois peu visibles mais existent.
En conclusion
Pour conclure, certains médias peuvent être frileux à cause du manque d’encadrement des pratiques complémentaires face à la médecine conventionnelle. Il en revient aux personnes elle smêmes à se renseigner, garder une diversité de sources d’informations et son esprit critique.
Quant aux praticiens, l’exercice peut paraître impressionnant mais peut se révéler générateur de valeurs et d’éclaircissement sur leurs disciplines. L’important est de participer sans chercher de résultats personnels ou financiers, mais plutôt avec un esprit ouvert, mesuré et saisissant.
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